Le Centre de la petite enfance Fleur et miel, autrefois garderie, ouvre ses portes en janvier 1981. À cette époque, ouvrir une garderie demande beaucoup de bénévolat, d’ingéniosité et plus encore. Ce démarrage est donc le résultat de plusieurs années de mobilisation de parents et de personnes dont certaines deviennent par la suite des employées.

La corporation sans but lucratif, gérée par une majorité de parents et par des employés, accueille 45 enfants âgés de 18 mois à 5 ans. Elle est située sur la rue Reilly, dans une bâtisse qui sera éventuellement démolie.

Dès 1983, les salariés se dotent d’un syndicat régional affilié à la CSN, devenant le 2e syndicat de « travailleurs et travailleuses en garderie » du Québec, après Montréal. Il deviendra l’un des principaux porteurs de la revendication sociale d’un réseau de garderie universel, gratuit, accessible, financé par l’état et contrôlé par les parents et les employés.

Au début de l’année 1991, après un bris d’eau majeur, la garderie est localisée en dépannage à l’église St-Michel. Or, ce dépannage se prolonge pendant 9 ans. Le permis descend alors à 30 places. Le nombre d’éducatrices est réduit considérablement et les conditions de travail dont les salaires sont gelées pendant 10 ans.

Il faut l’avènement de la politique familiale de 1997 pour qu’un projet de déménagement dans la résidence des étudiantes du Cégep soit sérieusement envisagé, évitant ainsi la fin de Fleur et miel. Soulignons que sa renaissance est aussi due à l’implication du Cégep et de l’Université et à leur participation au conseil d’administration en appui aux parents qui bénéficient d’un soutien essentiel dans le contexte. De leur côté, les employés prêtent main forte par leur implication bénévole et aussi en acceptant une autre baisse de conditions de travail, laquelle permet de dégager des sommes supplémentaires exigées pour rendre le projet crédible.

L’ouverture officielle du centre dans ses nouveaux locaux a lieu le 16 août 1999. 80 petits sont désormais accueillis au CPE Fleur et miel. On y offre le service à compter de la naissance jusqu’à l’âge de la maternelle. Cette même année, les éducatrices obtiennent un redressement salarial au niveau provincial. On peut enfin parler de la reconnaissance de leur profession.

À peine quelques mois plus tard, de nouveaux projets émergent. On doit diversifier les services afin d’ajouter le volet de garde en milieu familial. Les 50 premières places sont accordées au début de 2001, 10 responsables de garde se joignent à l’équipe. Sensibilisés à la question de l’intégration des enfants handicapés, nous réalisons plusieurs intégrations en installation et en milieu familial.

Dans la même période (2000-2001), la demande de main-d’œuvre qualifiée requise par le développement rapide du réseau, amène le Cégep à se doter du programme de techniques de garde à l’enfance. De concert avec ce dernier, nous ajoutons une salle de motricité globale qui sert de local d’observation pour les étudiantes dans notre installation.

Ce partenariat nous permet d’agrandir du tiers notre superficie totale, l’espace étant trop restreint auparavant. La qualité de vie au centre s’en trouve sensiblement améliorée : les enfants ont un endroit pour bouger et jouissent d’un local par groupe.

Sitôt cela terminé, nous obtenons 25 nouvelles places en milieu familial. Dans cette foulée, nous ouvrons, le 3 mars 2003, une 2e installation de 20 places. Cette installation se situe au 3e étage de la résidence des étudiantes du Cégep. L’objectif principal est d’y accueillir des enfants selon un modèle de garde à temps partiel et occasionnel ainsi que de fin de semaine. Un partenariat est établi avec Clair Foyer afin que 2 places soient réservées à des enfants handicapés. Cette installation fonctionne en groupe multi âge pour les 18 mois à 4 ans, ce qui constitue un défi fort intéressant pour l’application du programme éducatif.

Le développement du milieu familial se termine en mars de la même année par l’ajout de 55 places, ce qui porte ce volet à 130 places, dans 22 milieux différents.

À l’automne 2004, nous ajoutons à notre 2e installation 22 nouvelles places, ce qui porte à 42 places notre 2e installation.

Le développement se poursuit avec un projet mené de concert avec la Corporation de Bellecombe. Des besoins en service de garde sont identifiés par les familles de ce milieu. Nous développons donc un partenariat et en avril 2006, nous ouvrons un service de garde de 13 places à Bellecombe. Ce service est offert dans des locaux aménagés dans une partie de l’Église de Bellecombe.

À l’été 2006, à la suite des modifications apportées par le ministère de la Famille, où naîtront alors les bureaux coordonnateurs des services de garde en milieu familial, nous cessons de superviser les 22 milieux qui offraient des services en milieu familial.

En février 2012, le CPE ajoute une place dans sa 2e installation.

Enfin, à l'automne 2021, un projet de nouvelle installation de 42 places ouvrira ses portes.  À ce moment, le CPE Fleur et miel sera donc un centre de la petite enfance offrant 178 places, dans 4 installations distinctes.